27 4 (s) - (s) MUSIQ (s) ELECTRONIQ (s) - (s) A (s)

La compilation lance les auditeurs dans de sophistiquées et pertinentes montagnes russes à travers l'un des chapitres les plus complets de l'histoire de la musique allemande récente. Toute comme le premier volume, cette deuxième édition promeut certains morceaux bien connus ou d'autres oubliés qui ont émergé à Dusseldorf. Dans cette nouvelle compilation, on retrouve de nouveaux instruments : le fameux Minimoog, l'ARP Odyssey, le Roland System, le MC4 ou bien le légendaire MS-20, qui ont en partie fait de cette scène un espace de virtuosité et de dilettantisme où l'expérimentation était le mantra des artistes.

On peut se demander : "A l'époque des playlists streaming et de l'omniprésence des mixes en libre accès, à quoi sert la compilation d'un label ?" La réponse est simple : les labels effectuent encore un tri, indispensable dans ce tsunami de musique auquel nous sommes confrontés chaque jour. Les labels s'efforcent d'établir un climat de confiance entre les artistes et les auditeurs. C'est comme ton restaurant préféré au coin de la rue. Sur l'impulsion du moment, on peut toujours trouver plus excitant cet endroit branché qui vient de s'ouvrir ailleurs. Mais une fois l'effet nouveauté estompé, on retourne toujours dans son lieu de prédilection. L'endroit où l'on connaît votre nom et le dernier verre est offert par la maison. C'est ce que Kompakt est devenu pour des générations de fans et d'artistes. Et la série de compilation Total sert de menu : toujours varié et savoureux mais reconnaissable instantanément.

Le collectif d'afro-punk secoué de techno présente son premier album Fongola. Collectif né à Kinshasa autour du chanteur congolais L.O.V.E. et du producteur belge Débruit, le groupe développe un projet à l'esthétique unique nourrie par l'assemblage de sonorités surprenantes et originales. Une force de créativité qui s'exprime par un processus de production singulier utilisant des objets du quotidien comme des cannettes, du métal, des pièces détachées ou des bouts de plastique le tout porté par des sonorités électroniques et un groove omniprésent.

Le groupe fête ses 20 ans avec cette compilation. Comme son nom l'indique, elle regroupe des titres rares ou inédits, des remixes ou collaborations avec des artistes tels que les Svinkels, Puppetmastaz, Burning Heads, Youth de Killing Joke ou encore Marc Nammour de La Canaille, mais également des versions lives des classiques du combo lyonnais enregistrées entre 2008 et 2017 (Herbman skank, PH theme, No escape.).

Quand l'engagement sans concession de textes aux sonorités ciselées rencontre la vélocité des musiques urbaines et le son organique des instruments reggae-dub, cela donne La Phaze. Un mélange artistique hybride et percutant qui donna naissance à la Pungle - contraction de punk-rock et jungle - à l'aube des années 2000. Après 20 ans et 700 concerts endiablés dans trente pays différents, le groupe se retrouve avec une joie féroce et présente Visible(s). Le tandem originel s'est enrichi des talents de sound-designer de Speaker Louis, explorateur des scènes underground londoniennes. Un retour aux sources pour La Phaze, qui se concentre désormais sur la dimension électro de sa bass-music, après un passage plus radical vers le punk-rock.

Ce 5ème album est un véritable tournant dans la carrière de l'artiste français. Figure de proue de l'électro sensible et poétique, Rone a su conquérir un public nombreux et fidèle tout au long de sa carrière. à partir d'une carte blanche que lui a proposé le Théâtre du Châtelet à Paris, il a conçu ce disque autour d'un spectacle mis en scène et chorégraphié par le collectif (La) Horde, accompagné de 20 danseurs du Ballet National de Marseille. Cette nouvelle forme de collaboration lui a permis d'explorer ce qu'il y avait de plus sincère et de plus profond dans sa musique. Nourri des débats autour de la collapsologie et du changement climatique, Room with a view donne matière à penser l'une des plus grandes urgences de l'humanité. Rone éclaire ce qui fait sa signature d'une nouvelle lumière, d'un nouveau jour, contentant aussi bien ses fans de la première heure que les amateurs d'electronica.

"Une fois que vous avez pris la route, tout devient limpide" déclare Elliott Power en prologue du 6e album d'UNKLE, projet mené par James Lavelle. Figurant parmi les pionniers du trip-hop et pierre angulaire de la culture street, Lavelle a passé 25 ans à entretenir un univers coloré entre musique, art, technologie et mode à travers la marque Mo'Wax. Cette "Part II" offre son travail le plus varié à ce jour, c'est une mixtape de voyage, un road trip en voiture qui débute à l'aube et se prolonge la nuit. "C'est le 2e titre d'une trilogie. Le 1er album est le moment où l'on part de chez soi, naïf, avide de découverte. Cet album représente le voyage, sur la route, avec ses hauts et ses bas, l'amour, les pertes, les expériences. Le troisième album à venir évoquera le retour à la maison..." On retrouve sur l'album de nombreux invités : Mick Jones (The Clash), Tom Smith (Editors), Leila Moss (The Duke Spirit), Mark Lanegan, Keaton Henson, Jon Theodore et Troy Van Leeuwen (Queen of the Stone Age) (...). On entend également les voix de l'acteur écossais Brian Cox et Christiana, la veuve de Stanley Kubrick, mais surtout le chanteur et producteur montréalais Miink et le rappeur Elliott Power.

Le producteur anglais livre un premier album atmosphérique inspiré par les plus grands compositeurs de musique minimaliste. Il s'agit d'un hommage à ses grands-parents qui ont émigré du sud-est de l'Angleterre vers le New York des années 60. C'est un disque composé à l'aide de 10 musiciens jouant des instruments à cordes alors que Leon Vynehall utilise des flûtes et un piano.

Au cours de la dernière décennie, Waldeck a souvent puisé son inspiration dans un certain genre musical ou une certaine époque, comme l'illustre parfaitement Ballroom stories (sorti en 2007), considéré comme l'un des albums les plus influents d'electro swing. Avec Gran paradiso (2016), il rendait hommage au western spaghetti et à la canzone italienne, puis en 2018 avec Atlantic ballroom il a plongé l'auditeur dans une ambiance de fiction policière aux saveurs enfumées de jazz de la fin des années 60. Avec Grand casino hotel, Waldeck crée son American roadmovies, où l'on pourrait tout aussi bien croiser Wim Wenders et son Paris-Texas que David Lynch avec Lost highway. Une certaine idée fantasmée de l'Amérique... Pour ce roadtrip, Waldeck s'est entouré des voix de Patrizia Ferrara, Joy Malcolm et de Carl Avory.

Le mystérieux collectif à géométrie variable mené par Darius Keeler et Danny Griffith, est de retour avec un dixième album studio célébrant les 20 ans de carrière du groupe. Après Restriction (2015), album unanimement acclamé par la critique et entraînant la plus importante tournée du groupe à ce jour, The false foundation se présente comme une véritable étape dans l'histoire d'Archive. Le groupe se dit avoir été galvanisé à l'idée de créer cet album et Keeler (claviériste et membre fondateur du groupe) affirme d'ailleurs que cet opus est ce dont il est le plus fier.

Alors que Transistor rhythm sonnait plus inspiré de la scène de Chicago, ce second long format est définitivement ancré dans la bass musique de l'Angleterre, avec des infuences dubstep et drum'n'bass.

Formé de Ninja et Yo-landi, deux ovnis venus tout droit d'Afrique du Sud, le duo est de loin le groupe le plus déjanté et original de la décennie 2010. Tant leur image que leur musique rompent totalement avec les codes de la musique actuelle. Leurs forces ? Produire ce rap si particulier, avec la voix humanoïde de Yo-landi et le flow parfait de Ninja, sur un mélange rudement bien mené de rave, trap et dance mené par Dj Hi-Tek. Mais surtout, savoir cultiver leur image décalée ainsi que le mystère qui les entoure et côtoyer des monuments de la musique comme Marilyn Manson, Diplo...

Avec ce deuxième long format, le britannique explore un espace où écoute privée et musique de club se rejoignent. Cet album est en grande partie inspiré par sa vie transitoire passée entre les clubs, avions, voitures et chambres d'hôtel qui a forgé sa réputation de DJ techno influent de cette décennie. Fort d'une énergie inédite son univers s'est élargi. William Basinki, Brian Eno et Alessandro Cortini de Nine Inch Nails sont autant d'influences qui parcourent Song for alpha. La signature psychédélique électronique d'Avery atteint de nouvelles dimensions, un son autant pour la tête que pour le corps.

Après le premier volet mixé par D'julz, c'est au tour de Jennifer Cardini, déjà remarquée pour ses compilations mixées, notamment sur Kompakt, de proposer sa vision de la musique électronique liée au club parisien.

S'il porte sa signature, ce second album du musicien écossais fait la part belle aux synthés et à l'harmonie des voix, ici démultipliées. S'éloignant du style plus acoustique de son premier album, The midnight sun, reste aussi planant et nous plonge une fois encore avec délicatesse dans un univers au croisement de la musique classique et de la dreampop.

Pour célébrer les 15 ans du label, Chinese Man, Scratch Bandits Crew et Baja Frequencia se retrouvent sur scène pour une création exclusive de 15 titres inédits !

Camila Fuchs est le duo composé de Camila de Laborde et Daniel Hermann-Collini, formé à Londres et venant respectivement de Mexico et de Munich. Heart pressed between stones est le deuxième album après Singing from fixed rung en 2016. Entre-temps, ils ont assuré les premières parties d'Actress et d'Aleksi Perala, et ont joué pour la deuxième fois au Mutek au Mexique. Sur ce disque, l'ADN des chanteuses nordistes d'avant-pop Björk et Karin Dreijer est traçable, un filigrane sur lequel Camila Fuchs cartographie son identité. La fusion de sons artificiels et organiques avec les voix non traitées de Camila de Laborde confère à leurs chansons une dimension intemporelle presque archaïque où l'écrin sonore donne encore plus de substance aux paroles.